En décembre dernier, Thierry Salomon, un passionné de rugby écarté des terrains sur blessure, a eu le loisir de recevoir trois anciens internationaux dans son gîte. « Chez Ania et Tym », où la décoration dédiée à l’ovalie a séduit Olivier Merle.
Ce vendredi 9 décembre 2016, Thierry Salomon ne sait plus où donner de la tête. Passionné de rugby, le Niederhergheimois reçoit dans son salon les anciens internationaux Olivier Merle et Claude Spanghero, rejoint le lendemain par l’ex-botteur du XV de France Thierry Lacroix. L’heure de l’apéritif est un moment singulier pour cet ancien rugbyman victime d’un grave accident à l’entraînement en janvier 2013. Avec un lourd bilan médical : fracture aux cervicales, hernie cervicale et myélopathie […].
Après avoir touché le fond, le Haut-Rhinois a été couvert de cadeaux par ses prestigieux hôtes : ballons de rugby, maillot, bouteille de vin dédicacée et autres agapes, comme un bocal de foie gras à la mesure d’un deuxième ligne comme Merle ou Spanghero. « Je n’ai pas l’habitude de recevoir autant de cadeaux », s’émeut Thierry Salomon.
Il s’agit d’un juste retour des choses pour cet homme que la vie n’a pas gâté ces trois dernières années. Et il le doit en grande partie à sa personnalité d’ancien talonneur/pilier et à sa passion du rugby. Ces Bleus l’ont perçu dans un gîte dédié au rugby, avec d’abord des poteaux dans son jardin qui occupent le terrain de la maison de cette location au nom de ses enfants « Chez Ania et Tym ».
Et tout apparaît à l’avenant, avec de la marqueterie dans les portes, avec là encore des poteaux, mais surtout des ballons de rugby en relief, plus vrais que natures. Les deux chambres sont aux couleurs du Stade Toulousain, le club de référence de sa femme Myriam, et du Biarritz Olympique, une ode au Pays Basque. La pièce de vie hume l’ovalie, avec des objets chinés dans les marchés aux puces ou sur internet.
Dans une chambre aux couleurs du Stade Toulousain dans son gîte de Niederhergheim, Thierry Salomon, heureux comme un enfant le jour de Noël, a reçu les anciens internationaux Claude Spanghero (à gauche) Olivier Merle (en haut à droite) grâce à Jean Lacam (à droite au premier plan) ainsi que Thierry Lacroix.
« Il y a une atmosphère »
Le responsable des partenariats au Colmar RC n’a pas manqué de partager la venue de ces internationaux, aiguillés à Niederhergheim par le président des Gastronomes du rugby Jean Lacam, avec ses « coéquipiers » lors d’un dîner. Après avoir découvert le rugby à Ensisheim à l’âge de 17 ans, « Chemeleu » a rejoint Chalampé durant deux saisons avant de rallier le CRC en 1993, auquel il n’a fait qu’une infidélité de trois saisons à Sélestat comme entraîneur avec deux titres de champion Alsace/Lorraine entre 1998 et 2001. C’est donc en famille qu’il a vécu ce week-end riche en émotions. Pour preuve, ses deux enfants jouent à l’école de rugby du CRC.
Cette dévotion pour le ballon ovale n’a pas échappé à Olivier Merle, qui avait préparé sa venue « Chez Ania et Tym » en visitant son site internet. « C’est un gîte unique en son genre, je n’en ai pas vu dans les régions de rugby à ma connaissance , pointe-t-il. Et en plus, on ressent de la chaleur, c’est très humain et convivial. Si on veut se ressourcer avec ces valeurs propres à ce sport, c’est ici qu’il faut venir. Il y a une atmosphère. »
Et l’Auvergnat aux 45 sélections en équipe de France (de 1993 à 1997) s’est installé dans cette maison non sans un certain respect. « J’ai été très agréablement surpris, il a tout fait de ses propres mains avec des détails qui font qu’on se sent dans l’antre du rugby. »
Plus qu’au lieu, le quinquagénaire s’est attaché à l’homme. « Thierry est un personnage attachant, qui a malheureusement pris un stop comme on dit dans le rugby. Mais il a su se battre sur un autre terrain, avec une motivation qui apporte pour le rugby en Alsace. Il mérite d’être écouté, aidé et accompagné. C’est grâce à des gens comme Thierry que les valeurs du rugby ne s’effilochent pas. Une équipe est une microsociété dans les gabarits, les échelles sociales. On y travaille à l’unisson une base saine pour des projets. Et Thierry est dans cet esprit-là. »
Nul doute que ce chant du Merle siffle agréablement à l’oreille de Thierry Salomon, qui s’est tout autant réjoui quand il a appris qu’un jeune Belge de passage avait pris une licence après son séjour « Chez Ania et Tym ». Un essai transformé !