Chalampé à l’abordage


Petit poucet haut-rhinois, Chalampé débute dimanche à Lauterbourg. L’ASC mise sur l’expérience des anciens et le punch de ses recrues.

Dimanche, les trois coups. Avec huit jours de retard par rapport à tout le monde, mais en même temps que tous les sociétaires du championnat Excellence, l’AS Chalampé s’engagera dimanche dans une saison 1999 – 2000 qu’elle voudrait, bien sûr, aussi réussie que possible.

De Rantzwiller où il habite, le président Guy Meyer s’active autant qu’il le peut afin que le ballon ovale rebondisse aussi haut que possible, là-bas, sur les bords du Rhin. Sur place, Didier Juilleret, le secrétaire-entraîneur (avec la complicité de Fabien Hueber en ce qui concerne les avants), sur place donc, Didier est aussi confiant et résolu que son président : « Que me dites-vous ? Où en est l’AS Chalampé ? Ben ma foi, elle ne se porte pas si mal que ça. Avec l’arrivée de quelques tout jeunes à l’école de rugby de Daniel Minotte et avec la signature de deux ou trois plus anciens, nous devrions bien tourner cette saison. C’est du moins ce que nous espérons tous au comité…».

Tant de « peps » mérite bien l’une ou l’autre explication sachant que, sur le terrain, l’ASC a connu une fin de saison dernière un peu plus pénible. Didier n’élude pas le sujet : « C’est vrai que nous avons été un peu plus à la peine au printemps dernier. Mais il faut savoir que la longue trêve hivernale imposée par la météo nous a été extrêmement préjudiciable. Troisièmes avant cet interlmède forcé, nous avons d’autant plus facilement rétrogradé qu’à la reprise, nous nous sommes inclinés face à Toul chez nous, puis à l’extérireur. Le ressort était cassé…»

Pour éviter que ce genre de tracas ne se renouvelle, Chalampé a essayé de faire au mieux. Les séances d’entraînement ont été reconduites de façon bi-hebdomadaire (le mercredi et le vendredi) et le tandem Juilleret-Hueber invitera chacun à donner, une saison de plus, le meilleur de lui-même pour le club.

Cerise sur le gâteau : les Rhénans ont vu arriver cet été deux militaires basés à la BA 132 de Meyenheim (Jean-Luc Lolliot le Bisontin et Benoît Barré, le Cavaillonnais) qui viendront étoffer, l’un et l’autre, les premières lignes alors que Yannick Courteaux, l’ancien Nancéen, sera sans doute fort utile en 3è ligne. Mieux encore : sept nouveaux – parmi lesquels deux gars de la base franco-allemande à Mullheim – ont intégré les rangs. C’est un signe plus qu’encourageant pour un club qui ne se sera testé qu’une seule fois avant le championnat (défaite 23-5 à Thann, contre le RCT II).

Didier Juilleret, l’ancien Tavellois qui ne va pas tarder à passer les unités nécessaires pour devenir « entraîneur officiel », n’est pas troublé plus que ça : « Avec des trois-quarts qui, faute d’expérience, n’avaient que leur enthousiasme à opposer aux réservistes noirs et blancs, nous n’avons pas eu à rougir. En fait, mon seule regret, c’est de ne pas avoir pu jouer un match de plus dimanche dernier. En Alsace-Lorraine tout le monde était pris par les championnats et avec Zurich que nous avions contacté, l’affaire a capoté au dernier moment. Dommage!»