Pour ses débuts en Fédérale 2 féminine face au Creusot, ce dimanche (15 h) à Chalampé, Sud Alsace va pouvoir jauger la valeur de son groupe renouvelé.
L’entente entre les féminines de Saint-Louis et de Chalampé a encore de beaux jours devant elle. Alors que le club était en proie à de récurrentes difficultés d’effectif, les bases de l’exercice 2017/2018 en Fédérale 2 féminine semblent plus solides. Le groupe apparaît plus étoffé, avec un renouvellement non négligeable, puisque six nouvelles vont porter le maillot de Sud Alsace dès la première journée ce dimanche (15 h) à Chalampé.
« Nous avons 26 filles et j’espère en signer une 27e vendredi, soit déjà deux de plus que la saison dernière, se réjouit Dalila Brechenmacher, qui n’occupera plus que le poste d’entraîneur, avec Sandrine Berra en charge des avants. C’est dû en grande partie au bouche-à-oreille effectué par des filles qui ont bien aimé jouer l’an dernier. Plus toutes les pubs qu’on fait comme avec la page Facebook. Ces petites choses font leur chemin. » Ce n’est toutefois pas une généralité dans le Haut-Rhin, puisque les Filles du Vignobles se réorientent vers le rugby à 7.
« Un jeu dynamique »
À Sud Alsace, les entraînements programmés à 19 h le mardi à Chalampé et le vendredi au stade de l’Au de Saint-Louis ont repris depuis le 18 août. Et ce nouveau souffle qui anime un groupe rajeuni (la moyenne d’âge est comprise entre 23 et 24 ans) apporte une nouvelle dynamique. « Le physique n’est jamais fini, on l’a intégré dans le jeu avec des accélérations, explique la technicienne. On met tout en pratique à partir d’un jeu dynamique qu’on veut mettre en œuvre cette saison. Même notre pack de 300 kilos s’y plie et les filles souffrent. Je les sens fatiguées, mais on cherche la tonicité. »
Autant préciser que les féminines de Sud Alsace ont hâte de passer à la pratique et à la compétition dans une poule non plus tournée vers l’Île-de-France, mais vers le Lyonnais. Dalila Brechenmacher y voit un avantage : « Ce sera plus direct au niveau des déplacements, avec moins de stress avant les matches. Et on ne rentrera plus à 1 h du matin. On a commencé à se renseigner sur les parcours de ces clubs la saison dernière, on a quelques infos et ça m’inspire de la confiance. »
Certaines filles vont découvrir la compétition. L’encadrement prévoit donc un accompagnement afin de relativiser l’enjeu. Car les entraîneurs sont plutôt dans le flou concernant la compétitivité de leur équipe : « Je ne sais pas ce que ça va donner contre Le Creusot. C’est après ce match qu’on verra où on en est, c’est un véritable test-match » , estime la Ludovicienne. Les anciennes ont fait de la place aux nouvelles rugbywomen en se positionnant à des postes inhabituels. Chacun aura des repères à trouver dans un groupe qui ne demande qu’à être étoffé. « On recherche encore quatre-cinq filles, des trois-quarts, pour avoir une trentaine de joueuses à disposition sur la saison » , avance Dalila Brechenmacher.
Si les Haut-Rhinoises ont plutôt été ménagées jusqu’à présent dans les contacts à l’entraînement, elles entrent dorénavant dans l’impact de la compétition, qui n’est pas sans laisser de traces. Le plus simple est d’appliquer à la lettre les consignes de l’encadrement, afin que Sud Alsace prenne ses adversaires de vitesse. Les Frontalières sont en tout cas dans les starting-blocks avant cette première joute de Fédérale 2 féminine.