Ensisheim Sablofolies : c’est parti


Match de rugby pendant les Sablofolies

L’équipe de Chalampé aux Sablofolies

Comme l’an passé, c’est le beach rugby qui a ouvert l’édition 2006 des Sablofolies d’Ensisheim, seule épreuve du genre en Alsace.

Discipline olympique, le beach-volley est pratiqué dans de nombreuses villes alsaciennes. Mais Ensisheim est la seule où s’enchaînent, trois week-ends de suite, trois sports d’été sur sable : le rugby, le volley et le handball. C’est aussi la seule ville qui met à la disposition des sociétés sportives, pendant trois semaines, un espace ensablé pour la pratique de ces trois sports. L’endroit retenu, c’est le parking du collège et la rue du Tir, interdite à la circulation pendant ce temps.

La création d’une « plage » artificielle nécessite chaque année quelque 850 tonnes de sable. Elle n’est, chaque année, rendue possible que grâce à la coopération d’exploitants de gravières et d’entreprises de transports. Au début, en 2002, trois sociétés avaient relevé le défi, le volley-ball, bien sûr, mais aussi le football et le handball. L’an passé, le foot a renoncé et c’est le rugby qui a pris le relais.

L’édition 2006 du beach rugby est à la fois un succès et un petit échec : succès avec la participation de douze équipes, venues de Lauterbourg à Chalampé. Avec l’engouement pour le ballon ovale en Alsace, on pouvait même s’attendre à davantage. Qu’importe. On sensibilisera davantage les clubs l’an prochain. L’échec est dû à un public moins nombreux qu’attendu : la faute au temps chaud et surtout à la concurrence du meeting aérien de la BA 132 à Meyenheim. Bon nombre d’équipes participantes étaient composées par des joueurs de clubs de la région, notamment des jeunes.

Certes, le beach rugby a des règles particulières : les rencontres ne durent que cinq minutes, on ne plaque pas l’adversaire, il suffit de le toucher ; quatre touchers consécutifs et la balle change de camp. Autre différence : on marque des essais, mais il n’y a pas de transformation. Les licenciés avaient donc un petit avantage sur les autres, en particulier dans la saisie d’un ballon plus capricieux qu’un ballon rond. Certaines équipes étaient aussi mixtes, le rugby féminin étant bien implanté en Alsace. Sélestat, un des clubs phares de la spécialité, avait dépêché une équipe.

Dans l’ensemble, la quarantaine de matches disputés sur deux terrains l’ont été dans la bonne humeur. Les joueurs étaient venus pour le plaisir de jouer, de passer ensemble une bonne journée, au soleil, même si elle était pleine de grains de sable. Même Yves Beaumuller, le président du comité départemental, s’était lancé dans la partie. Un beau succès, en ce sens, pour Raymond Miesch et ses amis qui n’ont pas ménagé leur peine. Le week-end prochain, ce sont les volleyeurs qui prendront possession de l’arène. Mais eux proposeront du sable, de l’herbe, et même de l’eau !